Voir aussi Moulins à vent de la Commune de Trois-Rivières, Paroisse Saint-Philippe de Trois-Rivières
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Vers 1725, alors que les habitants commençaient à essaimer hors du périmètre du bourg fortifié, l'assemblée des citoyens de Trois-Rivières, appelés tantôt bourgeois tantôt notables, décida de concéder des emplacements pour la construction résidentielle dans la Commune: à J.-B. Licieux dit Langoumois le 25 août 1726, à Charles Alavoine le 10 janvier 1728, à André Corbin le 6 mars 1734, à J.-B. Leclerc le 29 juillet 1736 et à d'autres encore.
Plusieurs lots "en pur sable" et d'aucune utilité pour le pâturage, situés le long des rues du Fleuve, Notre-Dame, René (Raymond-Lasnier) et Saint-Antoine, se couvrirent de petites maisons.
Au fil des ans, à mesure que poussaient les habitations, les clôtures de la Commune furent repoussées un peu plus au nord et à l'ouest, jusqu'à la Deuxième Rivière (à proximité du boulevard de la Commune et de la rue du Père-Daniel); la Commune finit par englober l'ancienne seigneurie de Lafond.
À l'été 1761, durant l'occupation militaire, la troupe anglaise établit son campement dans la Commune.
Le 12 mars 1781, Nathanael Day (représenté à Trois-Rivières par l'assistant-maître des casernes Samuel Sills) acheta le moulin à vent de la Commune de Trois-Rivières, près de la rue Saint-Antoine. Mais le moulin semblait alors en piteux état; il aurait vraisemblablement été la proie des flammes entre 1er mai 1777 et le 12 mars 1781 puisqu'il ne restait plus rien du mécanisme en bois. Déjà, à cette époque, la ville avait pris de l'expansion: une partie de la Commune, sur le bord du fleuve, était bâtie et le moulin était privé de "tous les vents, principalement du nord-est et du nord-nord-est". Aussi Day demanda-t-il, lors d'une assemblée des citoyens de Trois-Rivières le 13 mai 1781, qu'on lui échangeât le terrain acquis pour un autre d'un demi-arpent situé à la limite de la Commune, en banlieue. Le moulin fut démoli, les pierres furent transportées sur le nouveau site, à la pointe aux Iroquois, près de l'embouchure de la Deuxième Rivière (ruisseau De La Madeleine) (près de l'actuel boulevard de la Commune), et le moulin et ses dépendances furent reconstruits au cours de la même année (1781).
Le 8 avril 1801, le Parlement du Bas-Canada adopta l'Acte pour mieux régler la Commune appartenant à la ville des Trois-Rivières (41 Geo. III, c. XI) qui permettait aux citoyens de former une Corporation des syndics de la Commune. L'abbé François-Xavier Noiseux, curé de la paroisse de Trois-Rivières (1796-1812) et vicaire-général du diocèse de Québec (1796-1829), fut le premier président de cette Corporation qui concéda aussitôt à nouveau des lots sur la rue Notre-Dame.
En 1817, le gouvernement permit à la Corporation des syndics de la Commune de Trois-Rivières de mesurer, arpenter et fixer les limites de la Commune. Puis, en 1826, la concession de nouveaux lots situés des deux côtés de la rue Saint-Philippe jusqu'au moulin à vent - situé alors près de l'actuel boulevard de la Commune - permit de prolonger la rue Saint-Philippe et de la faire aboutir au chemin du Roi (rue Notre-Dame Centre).
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