La compagnie Tidewater était une entreprise de développement domiciliaire.
En août 1919, la Canadian International Paper (filiale canadienne de l'International Paper depuis 1916) projetait la construction d'une papeterie tout près de sa scierie, industrie qui allait marquer profondément le paysage de ce coin de la ville. La compagnie et la Ville de Trois-Rivières signèrent alors une convention: la C.I.P. s'appropriait tout le terrain situé à l'est du chemin de fer de ceinture jusqu'à la rivière Saint-Maurice, tandis que la Ville de Trois-Rivières allait provoquer la construction de plusieurs unités de logement qui devaient être disponibles pour les centaines de travailleurs venus s'installer.
Ainsi, sept ans après l'érection canonique de la paroisse Sainte-Cécile, la ferme de John Houliston, au nord du domaine des Ursulines, derrière le Séminaire Saint-Joseph, fut achetée par la Ville de Trois-Rivières au prix de 86 000$, puis cédée gratuitement à la compagnie Tidewater à la seule condition de la couvrir d'habitations dans les trois ans. De son côté, la C.I.P. acquit la majorité des neufs maisons de la rue Hemlock pendant que la Ville procédait à des expropriations sur les rues Notre-Dame (des Ursulines), des Pins, Hertel et des Commissaires. En 1920, les rues des Pins et Hemlock disparaissaient complètement sous la gigantesque papeterie. Le début de la production de papier par la C.I.P., en 1921, attira, comme prévu, de nombreux travailleurs. Cette année-là, 172 logements ouvriers furent bâtis dans la nouvelle paroisse Sainte-Cécile. Cinq ans plus tard, on y comptait 462 nouveaux logements.
En quelques années, tout le secteur fut couvert d'habitations pour les familles ouvrières qui trouvaient du travail à la papeterie Canadian International Paper (C.I.P.) et à la manufacture de textile Wabasso.