Joseph Légaré (1795-1855), peintre autodidacte, maître d'Antoine Plamondon, est surtout connu comme copiste de toiles et de gravures religieuses ou profanes européennes. Sa production artistique représente quelque 250 œuvres dont une centaine de tableaux religieux.
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Né à Québec le 10 mars 1795, Joseph Légaré fut un excellent copiste et un "peintre de portraits et de tableaux historiques" qui s'est beaucoup inspiré des tableaux de la collection Desjardins. Le métier de copiste, plutôt mal considéré aujourd'hui, était d'une grande importance avant l'apparition de la photographie et des techniques modernes de reproduction des oeuvres (lithographie, etc.). Plusieurs chefs-d'oeuvre, dont les originaux sont disparus ou ont été détruits par des incendies, sont encore accessibles grâce au travail des copistes. Les copies réalisées par Légaré étaient généralement fidèles aux dessins, caractéristiques et coloris des originaux.
En 1822, Légaré réalisa trois tableaux pour l'église paroissiale de Trois-Rivières: "Le Ravissement de Saint Paul" (copie d'une oeuvre de Carlo Maratta), "La Vision de Saint Roch" et "Saint Pierre en prison" (copie d'une oeuvre de Charles de la Fosse, 1716). Ces trois tableaux ont été sauvés de l'incendie de l'église paroissiale le 22 juin 1908; ils sont conservés dans l'église Saint-Philippe depuis 1909 et sont classés "biens culturels" du Québec depuis 1975.
Trois autres tableaux de Légaré se trouvent dans la chapelle des Ursulines de Trois-Rivières: "L'Instruction de la Sainte Vierge", "La Présentation de Jésus au Temple" et "La Présentation de Marie au Temple".
En 1838, Joseph Légaré inaugura à Québec une galerie d'art où furent exposés 105 tableaux de maîtres européens.
Parmi les autres oeuvres de l'artiste, mentionnons: le sceau de la Ville de Québec (1833) et des tableaux représentant le premier monastère des Ursulines de Québec (1840), la villa de Henry Caldwell (receveur du Domaine du roi vers 1785), une scène de violence à Charlesbourg en 1841, les incendies des faubourgs Saint-Roch (mai 1845) et Saint-Jean (juin 1845) à Québec, et "Ma résidence à Gentilly" (actuelle maison De Foy).
Légaré décéda le 21 juin 1855.
