Ruelle Saint-Paul

La ruelle Sainte-Paul est une voie de communication de Trois-Rivières, dans le quartier Sainte-Ursule (paroisse Sainte-Cécile). Elle se situait sur le tracé de l'actuelle rue Sainte-Cécile, entre les rues Sainte-Hélène et Saint-Paul.Le 3 novembre 1879, les Ursulines de Trois-Rivières acquirent de Joseph Fortier un lopin de terre (lot 2071) dans la ruelle Saint-Paul.

Les terrains qui se trouvaient le long de la ruelle Saint-Paul avaient "moins de valeur que les autres, étant au bas de la côte et recevant toutes les eaux des terrains" (AUTR, Actes des assemblées des discrètes, 30 juillet 1900). Un ruisselet, appelé ruisseau Sainte-Madeleine, s'y était d'ailleurs formé par l'écoulement de ces eaux; il courait depuis des terrains situés au-delà de la rue Saint-Maurice et se jetait dans le fleuve Saint-Laurent, au bout de la rue Hertel, à proximité du chemin de fer de ceinture et du moulin des Américains, sur le cap Métabéroutin.

En juillet 1881, la communauté des Ursulines de Trois-Rivières demanda à la Ville de Trois-Rivières de déplacer la rue Sainte-Hélène de 60 à 70 pieds vers le nord-est, sur des terrains leur appartenant et à leurs frais si nécessaire, pour permettre la construction d'un corps de logis qui devait servir de nouveau pensionnat.

Le 5 septembre 1888, soit deux ans et demi après l'inauguration du nouveau pensionnat du Sacré-Coeur (le 4 avril 1883), la Ville donna suite à la demande des religieuses: on ouvrit une nouvelle rue "sur le terrain des Ursulines de Trois-Rivières à la profondeur sud-ouest des emplacements de la ruelle Saint-Paul", c'est-à-dire le long des lots 2073 à 2085 et sur le lot 2052 qui appartenait en partie aux Ursulines et en partie à Richard Parent (depuis1881). Les lots 2055, 2058 et 2059 se retrouvèrent alors à l'ouest de la nouvelle rue et devaient dorénavant être "considérés comme partie du terrain compris dans la clôture" du monastère. Le 19 novembre suivant, le Conseil municipal de Trois-Rivières adopta une résolution désignant cette nouvelle artère sous le nom de "rue Sainte-Cécile". L'ouverture de cette rue, qui comptait 18 habitations en 1890, entraîna la disparition de la ruelle Saint-Paul et de la rue Sainte-Hélène, au nord du cloître des Ursulines.

DateInconnue
CollectionEncyclopédie Trifluviana
Source Daniel ROBERT, "Le domaine des Ursulines de Trois-Rivières et l'espace urbain, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 7, juin 1997, p. 19 et 20.

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