George Baptist exploitait une scierie à Saint-Étienne-des-Grès depuis 1847 quand, en 1866, il fit l'acquisition de l'île De La Potherie, dans le delta de la rivière Saint-Maurice, pour y construire une autre scierie. Cinq ans plus tard (1871), la scierie Baptist employait 150 hommes et produisait annuellement 8 millions de pieds de planches et de madriers. Mais elle fut complètement ravagée par un incendie le 23 septembre 1886.
En 1889, Napoléon Caron décrivait ainsi l'état des lieux dans Deux voyages sur le Saint-Maurice:
" Depuis les ponts du Saint-Maurice, le village se continue sans interruption
le long de la rivière et ensuite le long du fleuve Saint-Laurent jusqu'au delà de l'église
du Cap de la Madeleine. La plupart des maisons appartiennent à des ouvriers; elles
sont toutes en bois, à un seul étage et bien proprettes. Les ouvriers ont été attirés en
cet endroit par la scierie de M. Baptist, par la tannerie de M. Normand et par une […]
petite manufacture de barreaux, manches à balai, etc. "
En février 1892, George Baptist vendit l'île à son fils, Alex Baptist, qui fit aussitôt reconstruire la scierie et redémarra la production en juillet suivant.
L'île De La Potherie et la scierie d'Alex Baptist furent achetées en 1910 par la Wayagamack Pulp and Paper Company nouvellement formée par trois associés désireux de construire la première papeterie de Trois-Rivières. La Wayagamack commença la production de pâte chimique et de papier Kraft (papier brun d'emballage) en 1912 mais poursuivit les activités de sciage jusqu'à la fin des années 1920 alors que la scierie dut céder sa place à un agrandissement de la papeterie.