Famille et héritiers BELLEFEUILLE (I)

Voir aussi Famille et héritiers LEFEBVRE-BELLEFEUILLE

Une bonne partie du domaine des Ursulines fut vendue ou concédée au cours du XVIIIe siècle. La plupart de ces terres dans le fief Hertel se retrouvèrent, vers 1815, entre les mains de la famille Bellefeuille et des juges Louis-Charles Foucher et Thomas Coffin.

Vers 1815, une partie du fief Hertel, appelée fief Hertel-Cournoyer, à l'est de la rue Sainte-Hélène, était la propriété des héritiers Bellefeuille.

À partir du début de la décennie 1820, on assista à un véritable chassé-croisé de transactions immobilières dans le fief Hertel, une cascade mettant en scène quelques-uns des plus grands propriétaires fonciers de Trois-Rivières, surtout ceux des familles Bellefeuille et Coffin.

Il semble, dans un premier temps, que les héritiers Bellefeuille tentèrent d'abord de se départir de l'ensemble de leurs terres dans le fief Hertel-Cournoyer. Ainsi, par exemple, les 2 et 20 novembre 1820, Joseph Lefebvre-Bellefeuille concéda deux terrains contenant ensemble 117 pieds de front sur 109 pieds de profondeur à Robert Bews, deux autres terrains de 60 pieds de front sur 114 de profondeur chacun à Solomon Benjamin (ces deux terrains furent revendus par Benjamin au juge Pierre Bédard, le 1er mai 1821), un autre de 66 pieds 9 pouces de front sur 107 pieds 6 pouces de profondeur à Michaël Miller (le 22 mai 1823, Miller revendit son terrain à Jean-Emmanuel Dumoulin qui, lui, le revendit à Solomon Benjamin le 11 mai 1824), dix autres lots faisant ensemble 282 pieds de front sur 114 de profondeur à Thomas Whitehead, et deux autres faisant ensemble 120 pieds de front sur 114 de profondeur à Thomas Renox. Le 25 suivant, Lefebvre-Bellefeuille vendit encore deux autres terrains à Solomon Benjamin. Puis, le 13 juin, il en concéda un de 60 pieds de front sur une profondeur de 80 pieds 6 pouces dans la ligne sud-est (95 pieds dans la ligne nord-ouest) à Isidore Flageole; et, le 20 août, deux terrains faisant 111 pieds 4 pouces de front sur 114 pieds de profondeur à Samuel Seixas. Enfin, le 28 janvier 1822, il concéda encore un lot de 60 pieds de front sur 105 de profondeur à Louis Babineau.

Mais en 1825, le Parlement du Bas-Canada adopta l'Acte des tenures du Canada qui permettait aux seigneurs de racheter les droits que la Couronne avait sur eux et de devenir propriétaires absolus de leurs terres non encore concédées. Cette loi amena-t-elle les héritiers Bellefeuille à faire marche arrière ? Les multiples rétrocessions qui suivirent, dans un deuxième temps, portent à le croire. Par exemple, le 6 avril 1827, Whitehead rétrocéda les dix emplacements qu'il avait acquis de Lefebvre-Bellefeuille. Le lendemain, Suzanne Ray rétrocéda, elle aussi, les quatre terrains acquis auparavant par feu son époux (Johnston). Le 10 septembre 1827, François Comtois rétrocéda un terrain de 50 pieds de front sur 114 pieds de profondeur, et, le 19 avril 1828, Babineau rétrocéda lui aussi son terrain acquis de Lefebvre-Bellefeuille.

(suite sur la fiche suivante)

DateInconnue
CollectionEncyclopédie Trifluviana
SourceDaniel Robert, Fichier d'accès rapide à l'histoire, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières. Daniel ROBERT, "Le domaine des Ursulines de Trois-Rivières et l'espace urbain, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 7, juin 1997, p. 13, 16 et 19.

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