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Jacques Ferron (1921-1985) fut un patriote et écrivain québécois.
Fils du notaire Joseph-Alphonse Ferron et d’Adrienne Caron, Jacques Ferron naquit à Louiseville le 20 janvier 1921. Son enfance fut marquée par la tuberculose de sa mère qui en mourut en 1931. Après un séjour au Jardin de l'Enfance de Trois-Rivières, il fit son cours classique au Collège Brébeuf où il apprécia l'enseignement du père Robert Bernier. Il y rencontra Pierre Baillargeon, Pierre Vadeboncoeur, Pierre Laporte et Pierre Elliott Trudeau.
À l'Université Laval, il étudia la médecine: “ ce sera le médecin qui entretiendra l'écrivain. Je serai mon propre mécène ”. Enrôlé dans l'armée canadienne, il visita le Canada, d’Halifax à Vancouver. Renonçant à une carrière en milieu urbain, il s'installa pour deux ans à Rivière-Madeleine en Gaspésie. En 1949, il s'établit à Ville Jacques-Cartier sur la rive sud de Montréal et ouvrit, avec son frère Paul, un cabinet de consultation. Il était consterné par la piètre qualité de la langue française à Montréal.
Pacifiste et socialiste, il côtoiya les opposants au régime duplessiste et les futurs animateurs du mouvement indépendantiste. Par l'intermédiaire de sa sœur, Marcelle Ferron, il rencontra Paul-Émile Borduas et les automatistes. Ses historiettes et ses lettres aux journaux se multipliaient. Il entretenait de nombreuses relations épistolaires, dont une fort importante avec sa sœur, l’écrivaine Madeleine Ferron.
En 1962, ses contes connurent un grand succès: “ je suis le dernier d'une tradition orale, et le premier de la transposition écrite”.
Au début des années 1970, après deux expériences en sa qualité de médecin dans des hôpitaux psychiatriques et une crise personnelle assez grave, il comprit “ que la politique [était] secondaire et que prim[ait] le rapport du moi et des autres. ”
Ferron se consacra alors à un grand livre sur la folie, Le pas de Gamelin, projet qui resta inachevé mais d'où sortirent ses derniers livres et ses Contes d'adieu, La conférence inachevée, Faiseur de contes.
Ferron laissa une œuvre imposante par sa variété. Il décéda à Longueuil le 22 avril 1985.
