(suite de la fiche précédente)
Durant le temps des fêtes, selon la coutume, le maire et les autres membres du Conseil de Ville se rendaient toujours chez le député de Trois-Rivières pour lui présenter leurs voeux à l'occasion du Nouvel An. Mais en 1952, le maire J.-A. Mongrain interrompit la tradition.
Le 15 juin 1952, Maurice Duplessis ouvrit sa campagne électorale dans le colisée de Trois-Rivières. J.-A. Mongrain était candidat libéral contre Duplessis qu'il appellait presque ironiquement « Le Noblet ». Le jour du scrutin, 16 juillet 1952, Duplessis récolta 15 493 voix et Mongrain 10 058 voix.
L'année suivante (1953), Mongrain se porta candidat sur la scène fédérale contre le député conservateur de Trois-Rivières, Léon Balcer, qui fut réélu.
L'année 1953 fut aussi année d'élection municipale. Et le maire Mongrain, candidat libéral défait à deux reprises, demanda à nouveau aux électeurs trifluviens de le porter au poste de premier magistrat de la ville. Mais Mongrain, à couteaux tirés avec plusieurs conseillers, n'avait pas compris que les Trifluviens ne voulaient pas de guerre entre leur maire et leur député-premier ministre du Québec. Duplessis invita le notaire Léo LeBlanc à affronter Mongrain. Sentant la bataille perdue d'avance, Mongrain se retira et LeBlanc fut élu par acclamation le 21 septembre 1953.
Joseph-Alfred Mongrain fut aussi candidat libéral dans la circonscription de Nicolet à l'élection de 1956 avant d'être élu député libéral indépendant de Trois-Rivières à Ottawa en 1965.
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Le 30 août 1963, le maire J.-Alfred Mongrain inaugura le nouveau marché aux denrées de Trois-Rivières, sur la rue Saint-Philippe, en présence de l'évêque de Trois-Rivières, Mgr Georges-Léon Pelletier, et du curé de la paroisse de la Cathédrale (Immaculée-Conception), Mgr François-Xavier Saint-Arnaud.