Nathanael Day était adjudant-général des troupes à Québec. Il fut propriétaire du moulin à vent de la Commune de Trois-Rivières.
Le 12 mars 1781, Nathanael Day (représenté à Trois-Rivières par l'assistant-maître des casernes Samuel Sills) acheta le moulin à vent de la Commune de Trois-Rivières d'Antoine Laguerche. Mais le moulin semblait alors en piteux état; il aurait vraisemblablement été la proie des flammes entre 1er mai 1777 et le 12 mars 1781 puisqu'il ne restait plus rien du mécanisme en bois.
Déjà, à cette époque, la ville avait pris de l'expansion: une partie de la Commune, sur le bord du fleuve, était bâtie et le moulin était privé de "tous les vents, principalement du nord-est et du nord-nord-est". Aussi Day demanda-t-il, lors d'une assemblée des citoyens de Trois-Rivières le 13 mai 1781, qu'on lui échangeât le terrain acquis pour un autre d'un demi-arpent situé à la limite de la Commune, en banlieue.
Le moulin fut démoli, les pierres furent transportées sur le nouveau site, à la pointe aux Iroquois, près de l'embouchure de la Deuxième Rivière (ruisseau De La Madeleine), dans l'axe de l'actuelle rue du Père-Daniel, et le moulin et ses dépendances furent reconstruits au cours de la même année (1781). Trois ans plus tard, l'artiste James Peachey représenta le moulin sur une de ses gravures intitulée "Trois-Rivières vue de la route qui mène à la Pointe-du Lac" (Archives nationales du Canada).
La même année (1784), George Rapper loua le moulin de Day (retourné en Europe) pour 11 ans. Retourné, lui aussi, en Angleterre, Rapper donna une procuration à Jean-Baptiste Corbin pour sous-louer au meunier Michel Giroux en septembre 1789, puis au boulanger Jean Doucet le 22 août 1793. Enfin, cette année-là, Day reprit possession de son moulin.
Six ans plus tard, le 12 décembre 1799, John Crickton, héritier et procureur de la succession Day, chargea un marchand de Québec, Robert Lister, de vendre le moulin "avec ses tournants et travaillants", le terrain, la maison et ses dépendances (hangar, étable). La propriété fut acquise le 14 octobre 1800 par un marchand de Baie-du-Febvre, Louis Gouin, pour la somme de 553£.