Paroisse Saint-Philippe de Trois-Rivières

Voir aussi Commune de Trois-Rivières, Quartier Saint-Philippe, Église Saint-Philippe, Communauté locale Saint-Philippe, Philippe BURNS

La paroisse Saint-Philippe de Trois-Rivières fut érigée canoniquement le 1er mai 1909 et supprimée le 8 avril 2002 (décret canonique de Mgr Martin Veillette signé le 9 janvier 2002). La communauté locale Saint-Philippe et son territoire furent alors rattachés à la paroisse Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge, avec les communautés locales et territoires des anciennes paroisses Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge, Sainte-Cécile, Notre-Dame-des-Sept- Allégresses et Saint-François-d'Assise. Les registres paroissiaux sont conservés au 362, rue Bonaventure (presbytère de la paroisse Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge).

* * *

Au début du XXe siècle, le sud du quartier, entre la voie ferrée qui longe le fleuve et la rue Royale, était parsemé de petites manufactures et d'ateliers auxquels se mêlaient les résidences.

Aussi, le projet de fondation d'une nouvelle paroisse dans le quartier Saint-Philippe faisait-il déjà son chemin depuis quelque temps quand, le 22 juin 1908, le grand feu de Trois-Rivières détruisit de nombreux édifices de la ville, dont la vieille église paroissiale de 1710. Un mois plus tard, le 30 juillet, la majorité des francs-tenanciers du quartier Saint-Philippe adressa une requête à l'évêque, Mgr François-Xavier Cloutier, demandant l'érection d'une nouvelle paroisse. La requête fut favorablement reçue par l'autorité diocésaine.Le 29 octobre 1908, on commença déjà à creuser le terrain acquis pour la construction de la nouvelle église. Quelques jours plus tard, l'évêque de Trois-Rivières bénit la pierre angulaire du nouvel édifice cultuel. Puis, le 1er mai 1909, il signa le décret canonique érigeant la paroisse Saint-Philippe.

La paroisse Saint-Philippe, érigée sur le territoire de l'ancienne Commune, s'étendait jusque dans les profondeurs de l'ancien fief Sainte-Marguerite. Déjà à cette époque, la rareté des logements dans les vieilles zones du bord du fleuve favorisait l'expansion des habitations vers le nord. Plusieurs maisons étaient bâties à la diable le long des rues Sainte-Marguerite et Saint-Roch, de l'autre côté de la ligne de chemin de fer.

Selon un modèle connu, la création d'une paroisse entraîne, outre la construction d'une église et d'un presbytère, celle d'écoles: l'école Saint-Philippe pour les garçons, l'école Sainte-Angèle pour les filles. À court ou moyen terme, le territoire de la paroisse sert d'assises à l'implantation d'une caisse populaire. Dans la paroisse Saint-Philippe, elle a toujours jouxté l'école Saint-Philippe.

Le caractère industriel de la paroisse s'atténua beaucoup au cours des deux décennies suivantes avec la disparition de plusieurs établissements au cours des années 1920, un noyau industriel était en formation dans la partie nord de la paroisse, le long de la rue Bellefeuille, à proximité du chemin de fer. L'industrie marqua de sa présence d'autres parties du territoire de la paroisse Saint-Philippe, toutes situées cependant à l'ouest de la voie ferrée de ceinture. Le plus important îlot industriel s'est structuré à l'écart, en 1923, avec l'établissement de la St-Lawrence Paper Mills Co. Ltd.

Les habitants de la paroisse Saint-Philippe ont disposé de plusieurs parcs. Le carré Lafosse (1864), lieu ombragé, équipé d'un kiosque au début du siècle, fenêtre sur le fleuve jusqu'en 1907 (construction du quai Bureau), fut plus ou moins abandonné après 1930. Les gens de ce secteur l'utilisèrent ensuite comme terrain de jeux avant qu'il ne serve de lieu de stationnement. L'emplacement est maintenant occupé par l'immeuble situé en face du Centre municipal des congrès, sur la rue Notre-Dame. Le parc Victoria, conçu comme un îlot de verdure à proximité des demeures, a conservé ses caractéristiques originelles. Le terrain Guilmour, autrefois terrain de jeux, est occupé par des habitations. Le parc Pie XII, aménagé au cours des années 1940, s'ouvre à toute la ville. Spacieux, vert et ombragé, il remplit également le rôle d'un vaste terrain de jeux.

Date1 mai 1909
CollectionEncyclopédie Trifluviana
SourceDaniel Robert, Fichier d'accès rapide à l'histoire, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières. Carnet du patrimoine (bulletin de liaison de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 46, janvier 2002, p. 3. En collaboration, "Du fleuve aux coteaux, un siècle de vie trifluvienne", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 1, avril 1991, p. 7. En collaboration, "L'architecture trifluvienne, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 13, octobre 2003, p. 6. Ginette LAFLEUR, Histoire de la paroisse St-Philippe de Trois-Rivières, 1909-1984. L'Hebdo-Journal, 19 janvier 2002, p. 12. Daniel ROBERT, "Les petites écoles à Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 5, avril 1995, p. 13. Daniel ROBERT, "Les parcs et lieux publics de Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 6, mai 1996, p. 6. Daniel ROBERT, "Le patrimoine religieux de Trois-Rivières - Les établissements paroissiaux", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 8, juin 1998, p. 9 et 10. Jean ROY, Daniel ROBERT et Louise VERREAULT-ROY, Les populations municipales et paroissiales de la Mauricie. Dossier statistique: 1850-1971, Publication du Groupe de recherche sur la Mauricie, cahier no 3, Université du Québec à Trois-Rivières, 1980, 236 pages.

Poster le commentaire