Pierre-Stanislas BÉDARD

Pierre-Stanislas Bédard (1762-1829) fut avocat, député à l'Assemblée du Bas-Canada, chef du Parti canadien, juge de la Cour du banc du roi (1812-1828), co-fondateur du journal Le Canadien et juge de la Cour du banc du roi à Trois-Rivières (1812-1827). La maison Bédard dite "maison Jacob", de deux étages en pierre, à l'angle des actuelles rues des Commissaires et Ferland, est encore existante aujourd'hui.

Fils de Pierre-Stanislas Bédard et Marie-Louise (Josephte) Thibault, Pierre-Stanislas Bédard naquit à Charlesbourg, dans la paroisse Saint-Charles-Borromée, le 14 septembre 1762. Après des études au Séminaire de Québec (1777-1784), il fut admis au Barreau en 1790. Élu au premier Parlement canadien en 1792, il représenta tour à tour le comté de Northumberland (1792-1808), la Basse-Ville de Québec (1808-1810) et le comté de Surrey (1810-1812). Il devint chef du Parti canadien dans l'opposition (1804-1810), sous l'administration du gouverneur James Henry Craig (octobre 1807 - juin 1811).

Réputé pour ses idées sur le gouvernement responsable, Bédard les livra dans le journal Le Canadien dont il fut l'un des fondateurs en 1806. Le gouverneur Craig n'hésita pas à fermer le journal et à envoyer Bédard en prison au printemps 1810 pour "pratiques traîtresses ". On lui offrit sa liberté au détriment de ses convictions politiques, ce que Bédard refusa toujours. Il passa une douzaine de mois en prison, puis on le relâcha. On reconnut par la suite que son enfermement était sans fondement. En compensation, le nouveau gouverneur George Prevost (1812 - 1815) le nomma juge de la Cour du banc du roi à Trois-Rivières en 1812, poste qu'il occupa jusqu'en mars 1827, alors que la maladie l'empêcha de poursuivre.

Sa nomination au poste de juge à Trois-Rivières en décembre 1812 vint mettre un terme à la période où il résidait à Québec. Lorsqu'il était en poste à la Cour du banc du roi pour le district de Trois-Rivières, Pierre-Stanislas Bédard a notamment résidé sur la rue Notre-Dame. En 1818, il engagea le menuisier Hyacinthe Thibault afin que ce dernier effectue des réparations sur sa résidence. En 1820, le juge Bédard engage le menuisier Joseph Héroux dans le but de se faire construire une maison sur un terrain appelé " Les Champs ", toujours à Trois-Rivières. Nous ne disposons pas d'informations supplémentaires sur la résidence qui y aurait été construite, de même que sur l'emplacement actuel de ce terrain.

Le 1er mai 1821, le juge Pierre-Stanislas Bédard acquit de Solomon Benjamin les lots 1941 et 1942 du cadastre de Trois-Rivières (à l'angle des actuelles rues des Commissaires et Ferland), de 60 pieds de front sur 114 de profondeur chacun, et y fit construire une maison de pierre de deux étages: la maison Bédard dite "maison Jacob" est encore existante aujourd'hui.

Pierre-Stanislas Bédard décéda à Trois-Rivières le 26 avril 1829 et fut inhumé dans l'église de l'Immaculée-Conception le 30 avril 1829. Il avait épousé Jeanne-Françoise-Frémiot-de-Chantal-Luce-Louise, dite Luce Lujus, en la cathédrale Notre-Dame de Québec le 26 juillet 1796 et avec qui il eut quatre enfants, dont Elzéar Bédard (1799-1849).

Date1812
CollectionEncyclopédie Trifluviana
Source Assemblée nationale du Québec, site Internet: www.assnat.qc.ca. Maximilien BIBAUD, Dictionnaire historique des hommes illustres du Canada et de l'Amérique (1857). Daniel ROBERT, "Le domaine des Ursulines de Trois-Rivières et l'espace urbain, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 7, juin 1997, p. 16 et 21.

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