Rue Hart

a rue Hart est une voie de communication de Trois-Rivières. Son nom rappelle la mémoire de la famille Hart qui possédait une partie de l'ancien fief des Jésuites, c'est-à-dire tout l'espace situé entre les rues Royale, des Forges, Bonaventure et le prolongement de la rue Saint-Joseph (Hart), et sur lequel s'élevevait la maison familiale (démolie en 1887).La rue Hart portait autrefois les noms de Hart, de la rue des Forges à la rue Bonaventure, de Saint-Joseph de la rue Bonaventure à la rue Laviolette, et de Saint-Charles de la rue Laviolette à la rue Hertel.En novembre 1872, les Ursulines acceptèrent de céder des terrains à la Ville de Trois-Rivières pour lui permettre d'ouvrir une rue jusqu'à la rivière Saint-Maurice: la rue Saint-Charles (Hart): les terrains furent cédés gratuitement car, en vendant, les Ursulines auraient été chargées des frais de parapets, de clôtures et de l'entretien de la rue et des trottoirs. Le premier plan cadastral de Trois-Rivières fut confectionné en 1873. Les grands propriétaires, comme les Ursulines, firent alors lotir leurs terres afin de mettre en vente des parcelles pour la construction. Ce premier travail d'arpentage général fut cependant précédé de quelques transactions foncières qui avaient pour but d'ajuster immédiatement le plan aux aménagements prévus. Ainsi, du 20 au 28 août 1873, l'arpenteur Louis-O.-A. Arcand, accompagné du vicaire-général Charles-Olivier Caron (procureur des Ursulines) et de deux témoins, Benjamin Bourgeois et Achille Bailey, parcoururent en tous sens les champs du domaine des Ursulines. Marquant les points de mesurage "avec des poteaux de pin sciés et plantés douze pouces en terre et six pouces hors de terre", il dressèrent alors le procès-verbal de la subdivision en lots des terres appartenant aux religieuses. Ce faisant - et sans doute suivant le désir des Ursulines et de la municipalité -, il réservèrent des espaces pour le prolongement des rues Saint-François-Xavier, Saint-Charles (Hart), De Tonnancour et du Collège, ainsi que pour l'ouverture des rues des Commissaires, Sainte-Hélène, Sainte-Ursule et Sainte-Angèle.

DateInconnue
CollectionEncyclopédie Trifluviana
SourceDaniel ROBERT, "Les parcs et lieux publics de Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 6, mai 1996, p. 7.

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