Voir aussi Chanson "Un Canadien errant"
Antoine Gérin-Lajoie (1824-1882) fut poète et romancier.
Fils du cultivateur Antoine Gérin-Lajoie et de Marie-Amable Gélinas et aîné de 17 enfants, Antoine Gérin-Lajoie naquit à Yamachiche le 4 août 1824. Étudiant au Séminaire de Nicolet, puis en droit, il fut admis au barreau mais ne plaida jamais. Employé au journal La Minerve, secrétaire de la Société Saint-Jean-Baptiste, président de l'Institut canadien, il fut adjoint au bibliothécaire du Parlement du Canada-Uni à Toronto. Il fut aussi un des fondateurs de Soirées canadiennes et fondateur du Foyer canadien. Victime d'une attaque de paralysie en 1880, Antoine Gérin-Lajoie décéda à Ottawa le 7 août 1882. De son mariage avec Jacqueline Parent, fille du journaliste Étienne Parent, en 1858, sont issus cinq enfants.
En 1842, alors qu'il était étudiant en rhétorique au Séminaire de Nicolet, Antoine Gérin-Lajoie composa une tragédie en vers, en trois actes, "Le jeune Latour", et les paroles de la chanson "Un Canadien errant", sur l'air de "Par derrière chez ma tante". Cette chanson, devenue célèbre, fait référence aux quelque 60 patriotes canadiens exilés en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) en 1839 et rentrés, pour la plupart, en 1845 (huit autres patriotes avaient été exilés aux Bermudes en juin 1838). Elle fut publiée en 1844 dans le Charivari canadien sous les initiales A.G.L.
Antoine Gérin-Lajoie est aussi l'auteur des romans Jean Rivard, le défricheur (1862) et Jean Rivard, économiste (1864), et d'un ouvrage politique: Dix ans d'histoire du Canada, 1840-1850 publié après son décès.
En 1851, Antoine Gérin-Lajoie publia un Catéchisme politique ou éléments du droit public et constitutionnel du Canada. En 1936, cet ouvrage inspira largement l'Union nationale de Maurice L.-Duplessis qui imprima et distribua en plusieurs milliers d'exemplaires Le catéchisme des électeurs, un recueil de 144 questions et réponses.
Le 29 juillet 1934, à l'occasion des fêtes du tricentenaire de Trois-Rivières, on inaugurait le monument Benjamin Sulte, dans le parc Champlain, monument aussi dédié à Antoine Gérin-Lajoie, Ludger Duvernay, Nérée Beauchemin et Edmond de Nevers.