Voir aussi Edward BARNARD
En 1867, le protonotaire Edward Barnard possédait une immense ferme dans le Longchamp, à Trois-Rivières. La ferme Barnard couvrait 31 acres de terre et était composée des lots 1706 à 1754 et 1131 à 1163 du cadastre de Trois-Rivières. Elle s'étendait de la rue des Champs (Laviolette) à la rue Saint-François-Xavier (les propriétés des Ursulines et de John Houliston) et, grosso modo, de l'actuelle rue Richard (les héritiers Hart) jusqu'à une ligne située entre les rues Sainte-Geneviève et Saint-Sévère (les héritiers de Pierre-Benjamin Dumoulin). Une autre parcelle de cette ferme, couvrant 3 acres (lots 1498 à 1511), était située en face de l'hospice des Sœurs de la Providence, c'est-à-dire entre les actuelles rues Laviolette, Sainte-Julie, Saint-Prosper et Saint-Thomas. Le 5 mai 1867, la Corporation du Collège de Trois-Rivières acheta la ferme Barnard pour la somme de 3 600$, afin d'y ériger une ferme modèle pour l'enseignement de l'agriculture.
En 1871, le Collège de Trois-Rivières se vit contraint de déménager et décida d'aller s'établir sur cette ferme. Un nouveau collège y fut construit, érigé en séminaire diocésain sous le nom de Séminaire Saint-Joseph le 19 mars 1874.
Le XXe siècle s'ouvrit sur une ère d'industrialisation. Grâce à la construction d'une nouvelle ligne de distribution de l'électricité de Shawinigan à Trois-Rivières, en 1906, de grandes industries à forte consommation énergétique vinrent s'implanter à Trois-Rivières et des milliers de travailleurs et de travailleuses affluèrent à Trois-Rivières. Les terres de la Commune, les anciennes fermes, dont la ferme Barnard, les champs et les terrains vacants furent transformés en parcs immobiliers qui voyaient surgir bientôt une multitude de logements ouvriers. La ville prit rapidement de l'expansion. De nouvelles paroisses furent fondées: Saint-Philippe (1909), Notre-Dame-des-Sept-Allégresses (1911), Sainte-Cécile (1912), Très-Saint-Sacrement (1926) et Saint-François- d'Assise (1927).