Joseph-Rémi VALLIÈRES de Saint-Réal

Voir aussi Société d'éducation de Trois-Rivières, Académie De La Salle de Trois-Rivières

Joseph-Rémi Vallières de Saint-Réal fut avocat, puis juge. Il fut aussi le fondateur de la Société d'éducation de Trois-Rivières (1830), à l'origine de la fondation de l'école Sainte-Ursule (1831).

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En 1829, la Législature du Bas-Canada adopta la Loi des écoles de syndics afin de remédier à l'injustice créée par la Loi des écoles de fabriques (1824). Cette nouvelle loi allait avoir la même incidence sur les écoles francophones (catholiques) que l'Institution royale pour l'avancement des sciences (1801) avait eue sur les écoles anglophones (protestantes), puisqu'elle permettait aux premières, comme aux secondes, de recevoir des octrois du gouvernement et d'exiger une rétribution mensuelle des élèves.

Plusieurs associations bénévoles s'intéressant à l'éducation de la jeunesse apparurent à travers le Bas-Canada (Québec, Montréal, Berthier). La plupart de ces sociétés d'éducation fondèrent des écoles de niveau élémentaire qu'elles pouvaient maintenir grâce aux octrois du gouvernement. Ces institutions accueillaient surtout des enfants pauvres et dispensaient l'enseignement primaire: lecture, écriture, calcul, grammaire française, anglais, religion, géographie, histoire. Elles utilisaient couramment le mode mutuel qui permettait de grouper un très grand nombre d'écoliers. Le mode mutuel ou de Lancaster, du nom de Joseph Lancaster (1778-1838) qui a largement répandu le procédé dans le Bas-Canada, consistait à employer des moniteurs pour faire répéter des choses faciles (et non pour donner l'enseignement) dans les classes très nombreuses.

D'éminents citoyens de Trois-Rivières surent alors profiter de cette législation et, en 1829, l'une de ces associations était établie à Trois-Rivières. Organisant une campagne de souscription parmi les Amis de l'éducation et obtenant un octroi gouvernemental de 500 £, l'association réussit à rassembler les fonds nécessaires à la construction d'une école en pierre. Le plan et les contrats furent signés par l'entrepreneur Maurice Ryan et le représentant de l'association, le docteur René Kimber, en l'étude des notaires Antoine Leblanc et J.-N. Badeaux. Le chantier s'ouvrit peu après, à l'angle des rues Saint-Pierre et Saint-François-Xavier. À la fin de 1830, la construction de la première école de garçons permanente de Trois-Rivières, l'école Sainte-Ursule, était achevée.

Voulant sans doute profiter des avantages de la nouvelle Loi des écoles de syndics, adoptée l'année précédente (1829), les Amis de l'éducation se réunirent en assemblée de fondation le 3 novembre 1830. Le juge Joseph-Rémi Vallières de Saint-Réal fut choisi comme premier président de la Société d'éducation de Trois-Rivières et trois syndics furent élus par les citoyens. Au fil des ans, les syndics firent place à un conseil d'administration formé de 12 membres choisis parmi les Trifluviens "les plus en vue".

DateInconnue
CollectionEncyclopédie Trifluviana
SourceDaniel Robert, Fichier d'accès rapide à l'histoire, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières. Daniel ROBERT, "Les petites écoles à Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 5, avril 1995, p. 3 et 10.

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