Louis-Théodule-Nérée LeNoblet-DUPLESSIS

L'avocat Louis-Théodule-Nérée LeNoblet-Duplessis fut député conservateur de Saint-Maurice à l'Assemblée législative du Québec durant 14 ans, de 1886 à 1900. Il fut ensuite maire de Trois-Rivières durant un an, de 1904 à 1905, puis juge de la Cour supérieure (1914). Il décéda du diabète à l'Hôtel-Dieu de Montréal le 23 juin 1926. Il était le père de Maurice L.-Duplessis, député de Trois-Rivières, chef de l'Union nationale et premier ministre du Québec.Louis-Théodule-Nérée LeNoblet-Duplessis était issu d'une famille paysanne. Il épousa la fille d'un fonctionnaire de la Ville de Trois-Rivières, Marie-Catherine-Camille-Berthe Genest, qui décéda en 1921. De leur union naquirent un garçon, Maurice, et quatre filles: Jeanne, Marguerite, Étiennette et Gabrielle.La famille Duplessis était très identifiée au parti "bleu" (conservateur) et très proche du clergé, en particulier de l'évêque de Trois-Rivières, Mgr Louis-François Laflèche, chef de file des ultramontains qui préconisaient la primauté de l'Église sur l'État. À l'époque où il était député conservateur du comté de Saint-Maurice (1886-1900), Nérée Duplessis combattit un projet d'abolition du Conseil législatif, suivant le vœu de l'évêque de Trois-Rivières, Mgr Laflèche.La famille Duplessis était non seulement très nationaliste, mais aussi farouchement anticommuniste (conformément à l'encyclique Rerum Novarum de 1891 dans laquelle Rome avait rejeté le socialisme), et avait une profonde révérence pour les traditions. C'était aussi une famille de politiciens.Son fils, Maurice L.-Duplessis, admis au Barreau du Québec le 14 septembre 1913, travailla durant un an pour son cabinet légal (Duplessis & Duplessis). En 1914, Nérée Duplessis fut nommé juge de la Cour supérieure.Le 22 février 1882, peu après l'ajout du 3e étage de la tour du clocher de la , l'abbé Désiré-Joseph Houde procéda à la bénédiction d'une cloche de 347 livres pour la cathédrale L'Assomption de Trois-Rivières, cloche donnant un si bémol et baptisée Jacques-Thomas-Louis-Nérée-Flore en l'honneur, entre autres, des parrain et marraine: Nérée Duplessis et Flore Balcer. Cette cloche fut remplacée en 1892.Le 28 avril 1947, le conseiller municipal Frédéric Poliquin proposa et fit adopter à l'unanimité une résolution au Conseil de Ville de Trois-Rivières demandant que le nouveau pont sur la rivière Saint-Maurice à Trois-Rivières porte le nom de Duplessis, « comme témoignage d'estime et de reconnaissance non seulement au premier ministre du Québec, l'honorable Maurice L.-Duplessis, son député et bienfaiteur, mais aussi au digne et vénéré père de celui-ci, feu l'honorable Nérée L.-Duplessis, juge de la Cour supérieure aux Trois-Rivières, ancien représentant du comté de Trois-Rivières et Saint-Maurice à la Législature, et ancien maire de Trois-Rivières, qui fut un bon père, un bon avocat, un bon juge, un bon maire et un bon citoyen des Trois-Rivières ».Le pont Duplessis fut ouvert à la circulation le 21 décembre 1947 et inauguré par le député de Trois-Rivières et premier ministre du Québec, Maurice L. Duplessis, le 6 juin 1948.

Date1886
CollectionEncyclopédie Trifluviana
Source Les maires de Trois-Rivières (dépliant), Service de l'information de la Ville de Trois-Rivières, 1993. Daniel ROBERT, "Le patrimoine religieux de Trois-Rivières", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 8, juin 1998, p. 8. Daniel ROBERT, "Trois-Rivières et Duplessis", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 9, juin 1999, p. 4 et 17-18. René VERRETTE, Les rues de Trois-Rivières: leur origine et leur histoire, Trois-Rivières, Cahiers historiques no 2, 1984, 101 p. (TRI 971.445 V553r).

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