P.-B. Vanasse fut hôtelier, riche bourgeois trifluvien, partisan conservateur et ami de Sir Hector Langevin.
En 1859 (peut-être depuis 1856), P.-B. Vanasse était propriétaire de l'hôtel Saint-Maurice de Trois-Rivières qui se trouvait dans la maison E.-L. Pacaud sur la rue du Fleuve, voisin de l'hôtel Bernard et en face du quai Molson et de la maison Keirnan dans laquelle logeait le British American Hotel ou hôtel Farmer.
En 1879, selon l'atlas Hopkins, le territoire de la ville de Trois-Rivières était encore entre les mains d'un très petit nombre de propriétaires. La majeure partie de l'espace urbain était possédée par une poignée d'individus et de familles, dont P. B. Vanasse.
En 1890, Vanasse possédait environ 130 arpents de terre situés au pied du coteau, à l'extrémité du boulevard Laviolette, près de la cour de triage du chemin de fer Canadien Pacific et de la résidence d'Arthur Turcotte, ancien maire de Trois-Rivières (1876-1877) et député sortant de Trois-Rivières à l'Assemblée législative du Québec (1884 -1890). Cette terre, dont la moitié était en culture et l'autre moitié peuplée de sapins, était connue sous le nom de parc Vanasse. On s'y rendait habituellement en empruntant " le chemin qui conduit à la Mare-à-Belle-Isle et au Cap-à-la-Corneille ". Vanasse y organisait parfois des pique-niques à saveur politique, particulièrement durant les campagnes électorales. "Tous les amis de la cause conservatrice sont invités" (Le Trifluvien, 5 juillet 1890).