Paroisse Sainte-Cécile

Voir aussi Faubourg Sainte-Ursule, Quartier Sainte-Ursule, Église Sainte-Cécile, Communauté locale Sainte-Cécile

La paroisse Saint-Cécile de Trois-Rivières fut érigée canoniquement le 3 mai 1912 et supprimée le 8 avril 2002 (décret canonique de Mgr Martin Veillette signé le 9 janvier 2002). La communauté locale Saint-Cécile et son territoire furent alors rattachés à la paroisse Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge, avec les communautés locales et territoires des anciennes paroisses Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge, Saint-Philippe, Notre-Dame-des-Sept- Allégresses et Saint-François-d'Assise. Les registres paroissiaux sont conservés au 362, rue Bonaventure (presbytère de la paroisse Immaculée-Conception-de-la-Sainte-Vierge).

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Le territoire de ce qui allait devenir, en 1912, la paroisse Sainte-Cécile faisait partie, auparavant, des quartiers Sainte-Ursule et Notre-Dame. De modestes habitations ouvrières, bâties le long des rues Saint-Paul et Hertel, formaient un petit faubourg que l'industrialisation du début du XXe siècle allait sortir de l'isolement.

Vers 1910, peu après l'implantation de la manufacture de textile Wabasso Cotton (1907) sur la rue Saint-Maurice (actuel boulevard du Saint-Maurice), tous les lots disponibles au sud de la rue des Commissaires étaient bâtis. L'arrivée de Wayagamack Pulp and Paper sur l'île De La Potherie en 1912 puis de Canadian International Paper à l'embouchure de la rivière Saint-Maurice en 1919 attirèrent des milliers de travailleurs dans cette partie de la ville, derrière le séminaire, occupée jusque là par la ferme Houliston.

L'augmentation de la population dans cette partie du quartier Sainte-Ursule, appelée aussi "secteur Hertel", y justifia l'érection canonique d'une nouvelle paroisse le 3 mai 1912: Sainte-Cécile. Ce patronyme fut choisi à la demande du premier curé, J.-Auguste Lelaidier, qui avait une grande dévotion pour sainte Cécile, morte martyrisée à Rome en 217.

Une assemblée de paroisse, tenue le 24 novembre suivant, approuva une dépense de 140 000$ pour l'achat des terrains nécessaires ainsi que pour la construction en pierre de l'église paroissiale, rue des Commissaires, et du presbytère, rue Saint-Paul. L'église fut inaugurée le 12 juillet 1914.

En 1917, la Saint-Maurice Foundries (Fonderie Saint-Maurice) était en opération dans le quartier Sainte-Cécile de Trois-Rivières, tout près du chemin de fer de ceinture, dans le prolongement de la rue Hertel et presque vis-à-vis de la rue Saint-Martin. L'école Saint-Paul fut construite sur le même site en 1926-1927.

En 1919, sept ans après l'érection canonique de la paroisse Sainte-Cécile, la Ville de Trois-Rivières acheta le parc Houliston et le céda gratuitement à la compagnie Tidewater. En quelques années, des dizaines de maisons à logements multiples furent bâties, en rangs serrés, le long des rues Sainte-Ursule, Sainte-Cécile et Sainte-Angèle pour les familles ouvrières qui trouvaient du travail à la papeterie Canadian International Paper (C.I.P.) et à la manufacture de textile Wabasso. De 1 800 âmes qu'elle était en 1914, la population paroissiale de Sainte-Cécile atteignit 5 760 en 1930, soit une croissance de 320 % en 16 ans.

DateEnviron 3 mai 1912
CollectionEncyclopédie Trifluviana
SourceDaniel Robert, Fichier d'accès rapide à l'histoire, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières. Carnet du patrimoine (bulletin de liaison de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 46, janvier 2002, p. 3. En collaboration, "L'architecture trifluvienne, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 13, octobre 2003, p. 6-7. L'Hebdo-Journal, 19 janvier 2002, p. 12. Paroisse Sainte-Cécile. Cinquantenaire de fondation, 1963, 44 pages. Daniel ROBERT, "Les petites écoles à Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 5, avril 1995, p. 16. Daniel ROBERT, "Les parcs et lieux publics de Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 6, mai 1996, p. 14. Daniel ROBERT, "Le patrimoine religieux de Trois-Rivières - Les établissements paroissiaux", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 8, juin 1998, p. 10-11. Daniel ROBERT, "Le patrimoine industriel et manufacturier de Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 12, juin 2002, p. 22. Jean ROY, Daniel ROBERT et Louise VERREAULT-ROY, Les populations municipales et paroissiales de la Mauricie. Dossier statistique: 1850-1971, Publication du Groupe de recherche sur la Mauricie, cahier no 3, Université du Québec à Trois-Rivières, 1980, 236 pages.

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