Thomas COFFIN

Thomas Coffin (1762-1841) fut juge, homme d'affaires, seigneur de la Pointe-du-Lac (1786-1795), homme politique influent, officier de milice et grand propriétaire foncier de Trois-Rivières.

Fils de John Coffin et d'Isabella Child, Thomas Coffin naquit à Boston le 5 juillet 1762. Arrivé à Québec avec sa famille loyaliste en 1775, Thomas Coffin se lança très tôt en affaires. Le 22 février 1786, âgé de 23 ans, il épousa Marguerite Godefroy de Tonnancour et s'installa dans la seigneurie de la Pointe-du-Lac qu'il posséda de 1787 à 1795, sa femme en ayant apporté une partie en dot. Après quelques transactions effectuées en 1786 et 1787, Coffin devint l'unique propriétaire de la seigneurie de la Pointe-du-Lac et se montra particulièrement dévoué au développement de sa seigneurie. Le 1er juillet 1790, il obtint le poste de shérif du district de Trois-Rivières qu'il occupa jusqu'en décembre 1791 et connut ensuite quelques ennuis financiers. Ses seigneuries de la Pointe-du-Lac et de Gastineau furent saisies en juin 1795. Ses expériences en tant que l'un des propriétaires de la Compagnie des forges de Batiscan, de 1798 à 1811, ne furent guère plus heureuses.

Coffin poursuivit néanmoins son implication politique et fut député de Saint-Maurice de 1792 à 1804 (réélu en 1796 et 1800). Ne s'étant pas représenté en 1804, il fut défait par Ezékiel Hartlors d'une élection partielle dans le district électoral de Trois-Rivières en 1807. Il se fit réélire dans la circonscription de Saint-Maurice en 1808, puis retira sa candidature après sept jours de scrutin en 1809. Élu député de Trois-Rivières en 1810, il ne se serait pas représenté en 1814. Parallèlement à sa carrière politique, il endossa de nombreuses fonctions publiques: juge de paix, colonel des trois bataillons de milice de Trois-Rivières en 1803, commissaire des transports dans le district de Trois-Rivières en 1812, inspecteur de police de Trois-Rivières le 16 février 1813. Enfin, il fut membre du Conseil législatif du Bas-Canada du 8 mai 1817 jusqu'à la suspension de la constitution, le 27 mars 1838.

Thomas Coffin décéda à Trois-Rivières le 18 juillet 1841, à l'âge de 79 ans. Ayant abjuré le protestantisme, il fut inhumé au côté de sa femme, Marguerite Godefroy de Tonnancour, dans la chapelle des Ursulines, le 19 (ou le 22 ?)juillet 1841. Thomas Coffin avait épousé dans l'église anglicane de Montréal, le 22 février 1786, Marguerite Godefroy de Tonnancour, fille de Louis-Joseph Godefroy de Tonnancour, seigneur et marchand, et de sa seconde femme, Louise Carrerot. Il était le frère de Nathaniel Coffin, le beau-frère de Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière, de John Craigie et de Joseph-Marie Godefroy de Tonnancour, et l'oncle par alliance de Benjamin Joseph Frobisher.

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En 1786, Thomas Coffin acquit la seigneurie de Pointe-du-Lac (fief de Tonnancour) de la famille Godefroy. Aussitôt, il fit reconstruire en pierre des champs et en pierre de ballast le moulin à farine qui avait été bâti en pièces sur pièces par René Godefroy de Tonnancour, aux abords du lac Saint-Pierre, en 1721.

En 1795, neuf ans après avoir acquis la seigneurie de Pointe-du-Lac, Coffin la revendit à Nicolas Montour.

Une bonne partie du domaine des Ursulines fut vendue ou concédée au cours du XVIIIe siècle. La plupart de ces terres dans le fief Hertel se retrouvèrent, vers 1815, entre les mains de la famille Bellefeuille et des juges Louis-Charles Foucher et Thomas Coffin.

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Vers 1815, en effet, les juges Thomas Coffin et Louis-Charles Foucher occupaient le territoire au nord du fief Hertel, au-dessus de la rue Hart; les propriétés du juge Coffin passèrent plus tard aux mains de son fils William Craigie Holmes Coffin.

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Le 11 mai 1833, William C.H. Coffin reçut trois emplacements de son père, Thomas Coffin.

DateEnviron 1786
CollectionEncyclopédie Trifluviana
Source Huguette FILTEAU, Dictionnaire biographique du Canada. Daniel ROBERT, "Le domaine des Ursulines de Trois-Rivières et l'espace urbain, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 7, juin 1997, p. 13 et 16. Daniel ROBERT, "Le patrimoine industriel et manufacturier de Trois-Rivières, XVIIe-XXe siècles", dans: Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 12, juin 2002, p. 5, 8, 9 et 19.

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