Traite des fourrures

Dès le 9 juillet 1644, le gouverneur Montmagny fit défense à toute personne " de vendre, donner, troquer et échanger /.../ des arquebuses, pistolets et autres armes à feu, poudre, plomb, vin, eau-de-vie, eaux-fortes, bières et autres boissons... " sous peine de confiscation et de 50 livres d'amende. De leur côté, les Hollandais établis à Fort-Orange (Albany) et les Anglais commencèrent à troquer des armes à feu pour des peaux de castors dès 1639. Il n'en fallait pas plus pour donner un net avantage aux Iroquois et placer les Amérindiens alliés des Français, sans armes à feu, sur un pied d'infériorité. Quant au commerce de l'eau-de-vie avec les Amérindiens, il fut à nouveau strictement interdit, sous peine d'excommunication, par un mandement du vicaire apostolique en Nouvelle-France, Mgr François de Laval, peu de temps après son arrivée en 1658 - le mandement fut approuvé par un avis des théologiens de l'Université de la Sorbonne le 23 février 1662 - puis par une nouvelle ordonnance du roi datée du 24 mai 1679. Les Anglais, de leur côté, approvisionnaient abondamment les Amérindiens en rhum en échange de leurs fourrures. Leurs fameuses couvertures bleues appelées "écarlatines" étaient particulièrement appréciées des Autochtones.
En 1702, un an après la signature de la Paix de Montréal, les Iroquois se plaignirent non seulement de la cherté des marchandises, mais aussi qu'on ne les faisait plus boire, prétendant qu'ils devaient jouir des mêmes droits que les Français.

Date1644
CollectionEncyclopédie Trifluviana
Source Patrimoine trifluvien (bulletin annuel d'histoire de la Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières), no 11, juin 2001, p. 14-16. Jeanne POMERLEAU, Les coureurs de bois; la traite des fourrures avec les Amérindiens, Sainte-Foy, Éditions J.-C. Dupont, 1994, 144 pages.

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